Sommaire du journal N°103 - Février/Mars 2012

Chers lecteurs,

L’automne exceptionnellement doux avait nourri quelques appréhensions dans les stations. Et puis soudainement la neige est arrivée en telle abondance que les services municipaux, notamment à Chamonix et aux Houches, ont été débordés. «C’est la première fois que je vois ça en 30 ans, a commenté Patrick Dole, le maire des Houches, mais quand la météo nous annonce 40 cm de neige et qu’il y en a 1,50 m, là on ne sait pas faire.» Il faut ajouter à cet épisode neigeux exceptionnel la tempête Andréa qui a occasionné de nombreux dégâts sans heureusement faire de victime.

Dans l’édito de notre dernier numéro, nous évoquions la naissance du PPA, plan de protection de l’atmosphère,dans le Pays du Mont-Blanc. Un plan que l’on doit à la vigilance des associations qui mesurent notamment les particules toxiques en suspension dans l’air dont les normes acceptables sont régulièrement dépassées, en raison principalement de la circulation des automobiles et surtout des camions qui empruntent l’autoroute blanche.

Mais les débuts de ce PPA sont balbutiants et en énervent plus d’un. Comme Jean Bertoluzzi, le maire de Combloux, qui considère que les mesures demandées par l’administration sont dérisoires. «La montagne a accouché d’une souris», dit -il en soulignant que la plupart des mesures concernent les cheminées ou les inserts, qui libèrent effectivement des particules toxiques. «Il est plus facile de demander aux habitants, ajoute le maire, de faire des efforts plutôt que d’attaquer de face les lobbies routiers qui continuent de faire circuler des hordes de voitures et de camions dans notre secteur.»

Il faudra bien, en effet, que le PPA s’attaque aux vrais problèmes de la pollution de l’air dans la vallée pour devenir crédible. On fera le point dans quelques mois après avoir mis ces «mesurettes» sur le compte du rodage de l’opération.

Claude Fouchier