Haute-Savoie - N°86 - Avril/Mai 2009

JO 2018 : le Mont-Blanc sur le devant de la scène

mb86-4a.jpgLa candidature d’Annecy repose sur quatre pôles : Annecy, les Aravis, le Grand Massif et le Pays du Mont-Blanc. Deux villages olympiques sont prévus : l’un dans la cité lacustre et l’autre dans la plaine du Mont-Blanc, où devrait aussi être créée une grande patinoire, doublée d’une piscine de 50 m. Dans la première mouture du dossier, la répartition des épreuves s’établit comme suit :
– Vallée de Chamonix (Chamonix et Les Houches) : ski alpin et hockey ;
– Saint-Gervais : curling ;
– Megève : hockey ;
– Plaine du Mont-Blanc : hockey.
Bien qu’il s’agisse là de la première étape d’un très long chemin, tous les maires du Pays du Mont-Blanc ont salué avec ferveur la victoire d’Annecy 2018.

 


Eric Fournier (maire de Chamonix)

«A travers cette candidature, c’est un élan fantastique qui est donné à la fois au projet sportif mais aussi au projet de territoire dans son ensemble. Cette aventure sera l’occasion de se mobiliser, avec toute la Haute-Savoie, sur les grands dossiers d’aménagement. Nous pouvons ainsi espérer un coup d’accélérateur notoire pour tout ce qui touche aux transports : meilleurs accès à la vallée et au Fayet, tram-train, etc. Nous devons vraiment parvenir à faire le lien entre ces JO et l’évolution générale du développement durable. Avec un site comme le Mont-Blanc et toutes les infrastructures déjà existantes sur le département, nous allons dans le sens de Jeux à la fois économes et ambitieux. Nous avons donc une très belle carte à jouer.»


Patrick Dole (maire des Houches)

«Je suis évidemment très heureux. Cette candidature, dans sa globalité, est de qualité. Au-delà des données techniques du dossier, l’aspect affectif et mobilisation a fortement joué. Le CNOSF a été sensible à toute cette ferveur populaire. Il y a un véritable engagement de la population derrière cette candidature et en général, c’est un critère auquel le CIO n’est pas insensible. Pour une commune comme la nôtre, une victoire finale d’Annecy représenterait un bouleversement énorme dans l’économie locale. Ce qui n’est pas neutre dans le contexte actuel.»


Jean-Marc Peillex (maire de Saint-Gervais)

«C’est une très belle chose. Inattendue, certes. Personne n’aurait donné un tel résultat, surtout dans la manière dont il a été obtenu. Avec la majorité absolue dès le premier tour. Est-ce un signe ? Est-ce que cela va se répéter dans les phases suivantes ? Est-ce qu’au final, le «petit Poucet» l’emportera ? Espérons. En tout cas, cette première étape permet déjà de braquer tous les projecteurs sur Annecy et la Haute-Savoie, et donc de remettre sur le devant de la scène les sports d’hiver et les sports de glace. Une candidature, tout le monde la porte. Toute la France va la porter. Cela remet un intérêt sur nos stations, qui en ont besoin.»


Jean Bertoluzzi (maire de Combloux)

«Les JO à Annecy, nous sommes partants à 150%. C’est un tel événement ! Bien sûr il y aura des contraintes, mais c’est aussi une dynamique formidable pour l’ensemble du département et pour les socioprofessionnels de la montagne. Avec des retombées concrètes attendues partout. Lors des Jeux olympiques à Albertville en 1992, tout le monde a eu des répercussions en termes d’hébergement, même nous, à Combloux. Nous avons maintenant deux ans pour bien travailler...»


Georges Morand (maire de Sallanches)

«Je suis ravi qu’on ait gagné. Si les Jeux sont organisés à Annecy, cela apportera forcément son lot d’infrastructures, qui n’auraient pas pu se faire sans l’effet JO. Ce que je ne voudrais pas en revanche, c’est que cette organisation implique pour nos concitoyens une masse d’impôts supplémentaires. Si nous ne sommes pas raisonnables, cela ne m’intéresse pas. Avoir les JO c’est bien, mais payer ensuite pendant des années, comme ce fut le cas à Albertville, non. Allons au bout de cette candidature mais n’en faisons pas un gouffre pour nos contribuables. Un événement comme les JO irradie partout. En termes d’image médiatique et publicitaire, cela fait un bien fou, pendant des années.»


Sylviane Grosset-Janin (maire de Megève)

«Quand j’ai entendu que le rapport préliminaire mettait Annecy et Grenoble en tête, j’étais “tranquille”. Je savais que nous avions un dossier béton. Je suis donc très contente et je suis allée le dire de vive voix à la délégation annécienne de retour de Paris. Je les ai remerciés. Si Annecy gagne au final, j’espère que cela nous permettra d’améliorer la desserte ferroviaire sur le Pays du Mont-Blanc. Je souhaite également que Megève occupe une place de choix dans le nouveau projet. Le stade de la Cote 2000 mérite vraiment d’accueillir une des épreuves de ski alpin. Tout y est organisé en termes de parking, d’accueil, d’accès. Nous ferons notre maximum pour que le site soit retenu.»


Yann Jaccaz (maire de Praz-sur-Arly)

«C’est un rêve de quelques années qui se réalise. Praz-sur-Arly fut, en effet, la première station à adhérer, en 2000, à “Olympliquons Nous”, l’association qui lança l’idée d’une candidature annécienne aux JO. A l’époque, l’idée était venue du public, avant que prenne forme l’engagement politique. A l’office de tourisme, nous avions été séduits par ce projet. Outre le fantastique événement sportif que représentent ces Jeux olympiques, c’est aussi l’occasion de fédérer tout un département autour d’un beau projet, pour rêver et avancer tous ensemble. Au-delà de cela, même si Praz n’est pas sur la liste des sites olympiques, nous aurons forcément des retombées économiques en termes de remplissage et de notoriété. Mais il reste du travail à faire. Nous avons convaincu au niveau national. Montrons maintenant au CIO que notre candidature est vraiment la meilleure.»


Jean-Louis Mollard (maire des Contamines-Montjoie)

«Même si Les Contamines n’ont pas été retenues pour certaines épreuves, cette première victoire me fait chaud au cœur. Nous avions reçu des membres de l’équipe annécienne avant même qu’il soit question d’une candidature. J’espère que cette dynamique fera bouger les choses au Pays du Mont-Blanc. La victoire finale ? C’est difficile à prévoir car les choix sont très politiques et très orientés business. La lutte avec Munich et Pyeongchang sera serrée.»


Gilles Petit-Jean (maire de Passy)

«Je ne peux que me réjouir de ce vote en faveur d’Annecy, d’autant que Passy est directement concernée par l’implantation d’une patinoire de 12 000 places (avec également une piscine de 50 m) en cas de victoire finale de la candidature haut-savoyarde. Je me suis d’ailleurs battu pour que nous ayons notre place dans le projet car dans la première mouture, Passy avait tout bonnement été oubliée. Cela dit, il faut rester prudent : qui financera toutes ces infrastructures et avec quel avenir après les Jeux ? Nous devrons être très vigilants sur ce point.»

Commentaires des internautes
gelle - le 30/04/2010 à 20:04
pourquoi une patinoire de 12000 places et une piscine de 50m es ce que passy veux etre la grenouille qui veux etre plus gros que la vache
Bontemps - le 24/08/2010 à 16:51
Pour faire plaisir au comité olympique, Chamonix va devoir raser des maisons centenaires et abattre les arbres d'une forêt entière pour créer des pistes de slalom parallèle et de snowboard éclairées la nuit qui feront définitivement ressembler Chamonix à un Lunapark de béton.
pas besoin des JO - le 03/05/2011 à 10:47
6 minutes vidéo à voir, 30 avril 2011 sur le Pâquier, des citoyens disent toujours NON :
http://www.lavoixdesallobroges.org/societe/364-manif-anti-jo-pour-le-paquier

Le CG74 vient de voter une augmentation de 2.8% sur les impôts foncier. 30 millions d'euros déjà dépensé uniquement dans la communication.
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